Fast food

Fast food

jeudi 25 mars 2010

Consommer fastfood ne rime pas avec consommer léger


Le fastfood est souvent considéré comme de la malbouffe, de la mauvaise alimentation, le plat tout prêt de référence. Mais quelles sont les véritables conséquences de cette alimentation ? Et quels en sont les effets ?


Le fastfood est, en général :


- Riche en sel et sucre
- Riche en produits chimiques divers
- Riche en gras
- Pauvre en vitamines
- Pauvre en fibres végétales


  Prenons par exemple le menu standard de chez Macdonald, Quick ou Burger King. Ces menus contiennent 9% de protéines, 60% de glucides et 30% de lipides. Un repas équilibré : 14-15% de protéines, 50-55% de glucides et 30 à 35% de lipides. On repère donc bien un déséquilibre alimentaire dans les apports protéiques et glucidiques. Cela est dû à l’huile de friture qui sature la part des lipides. Pour chaque hamburger avalé, 260 calories sont obtenues par le corps, pour 100 grammes de frites, 285 calories. Si on y ajoute un verre de soda, ce sont 60 calories supplémentaires. Les fibres, dont l’apport journalier recommandé est de 25g, ne sont présentes dans ce genre de menu qu’à hauteur de 0 à 5 g.
  Les boissons comme les sodas lights ou autres boissons allégées contiennent de l’aspartame qui est un édulcorant artificiel au goût similaire à celui du sucre. Le gras est représenté par des acides gras saturés. Parmi les produits chimiques, on trouve parfois de l’acrylamide dans les frites et dans les chips. Selon les scientifiques, cette substance non alimentaire est cancéreuse.
  Egalement, il existe du suif du bœuf (produit résiduel obtenu par la fonte de la graisse d'espèces animales), du dextrose (glucose qui contient très peu de sucre et il est utilisé dans l’alimentaire pour son pouvoir antioxydant) et du gluten (un mélange de protéines combiné avec de l'amidon que l'on trouve dans l'endosperme de la plupart des céréales) dans les frites. Beaucoup d’additifs chimiques sont aussi présents, sans parler des légumes OGM dans de nombreux pays (maïs, soja, etc.). Tout cela amène à une augmentation des Radicaux Libres dans le sang.

  Les radicaux libres sont un indice d’inflammation et de vieillissement des cellules.
  Une étude a montré qu’une heure après un repas dans un fastfood, il y avait une augmentation de 125% de RL dans le sang, 175% 2 heures après, 138% 3 heures après.
  Il a été reconnu que la viande est responsable de 70 % de toutes les intoxications alimentaires rattachées aux fastfoods.






Les conséquences à long terme
- Phénomènes d’obésité
- Surpoids
- De l’hypertension artérielle.
- Certains cancers comme par exemple poumons, pancréas, prostate, ovaires, seins, utérus, intestins
- Des maladies cardiaques.
- Du diabète, surtout gras.
- Des troubles de la vésicule biliaire.
- Une dépression.




Quelques chiffres sur l'obésité

  En Amérique, près d’une personne sur quatre, soit 25% de la population, souffre d’obésité. En Grande Bretagne, 1 femme sur 40 est obèse. Plus de la moitié des adultes sont en surpoids et 30% d’entre eux souffrent d’obésité en Europe avec 11% en France et une forte progression de l’obésité chez les jeunes. La situation devient inquiétante: Selon l’étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques), un enfant sur 5 est trop gros en CM2. L’obésité est la deuxième cause de mortalité après le tabac aux Etats Unis avec plus de 400 000 morts par an. Le film Super Size Me  ( Trailer super size me ) s’attaque aux fastfoods et à la malbouffe, qui sont, selon le réalisateur Morgan Purlock, les responsables de l’obésité aux Etats-Unis. Sorti en 2006, le film Fast Food Nation qui est l’adaptation du livre d’Eric Schlosser dénonce aussi le pouvoir du fonctionnement de l’industrie du fast-food et les différents problèmes de santé créés par les fastfoods.  


Le fastfood a-t-il un côté positif ?


  Malgré les vives critiques sur le fastfood et la malbouffe, le fastfood permet l’apport de corps gras qui est vital. On les juge souvent néfastes pour la santé, et on entend souvent l’idée qu’il faut que les corps gras soit bannis de notre alimentation. Or notre organisme a besoin de corps gras pour se protéger des chocs, se protéger du froid et de la chaleur, il est source d’énergie et permet l’utilisation des vitamines A, D, E et K par l’organisme.



  Il est inutile de l’interdire : le fastfood est un « style ». Il est possible d’en manger une fois par semaine tant que les autres repas rééquilibrent les choses. Il peut donc tenir une place dans une alimentation saine.
Julien Velay

Fastfood, le nouveau combat


Les fast food, grand phénomène de société aujourd'hui, subissent la pression de plusieurs organismes luttant contre la mal bouffe et tout ce qui accompagne la restauration rapide. Par exemple, l'enseigne Mc Donald's est au cœur du débat. Malgré tous les consommateurs recensés, tout n'est pas rose au pays de Ronald et les détracteurs, deviennent de plus en plus nombreux soulevant les problèmes de santé, mais aussi de vrais problèmes de fonds parfois loin de ce qu'on pourrait s'imaginer.

Les principaux détracteurs

  Depuis 1986, l'association Slow Food, en Italie créée par Carlo Petrini veut protéger la cuisine écorégionale. Ce mouvement porte aussi le le nom d'écogastronomie. L'association est reconnue par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentaire et l'agriculture. En 2003, l'association gagne la France et compte aujourd'hui à peu près 2 000 adhérents. José Bové est également un fervent détracteur de la «mal bouffe». Ce dernier n'a pas hésité il y a quelques années à vandaliser une enseigne Mc Donald's avec plusieurs complices. Des études le prouvent, un fast food installé à moins de 150 mètres d'une école augmente le risque d'obésité d'environ 5,2%. La plupart des associations luttent donc surtout contre la «mal bouffe» avec le risque d'augmentation de l'obésité, mais aussi de maladies cardiaques par exemple.


  Mc Donald's est considéré comme la diffusion de l'hégémonie américaine qui commence à être contestée par certains pays: en Russie, une loi a été voté en 2004 pour restreindre le nombre de fast-foods sur le territoire. Mais Mc Donald's est toujours présent, partout: La Paz, Israël... Ne serait ce qu'en France, le géant du fast food possède plus de 1 000 enseignes et se vante de vendre environ plus d'un million de repas chaque jour.


  Actuellement de nombreuses publicités, notamment à la télévision essaient de prévenir des risques de consommer fréquemment la nourriture de fast food. La «mal bouffe» est directement liée aux cancers du sein et de l'intestin, au diabète et aux maladies du cœur. Les hamburgers Mc Donald's contiennent un taux élevé d'additifs chimiques responsables de dizaines de milliers de morts du cancer tous les ans.

Mac Donald's et le Tiers Monde

  Cependant aujourd'hui, la lutte anti fast food ne s'arrête pas seulement sur les problèmes d'hygiène ou de prévention contre l'obésité. Des problèmes plus importants sont soulevés notamment avec le Tiers Monde. En effet Mc Donald's est l'une des compagnies qui investit le plus dans les immenses territoires des pays pauvres. 36 des 40 pays les plus pauvres du monde exportent de la nourriture aux pays les plus riches.


  Dans certains pays du Tiers Monde, où les habitants sont sous alimentés, ils exportent leurs récoltes de première nécessité pour le bétail qui se transformera en hamburgers!


  Dans les pays d'Amérique Latine on nourri le bétail de grain afin de produire la viande des hamburgers de McDonald's. Le bétail consomme 10 fois plus de grain et de soja que les humains. Cela donne un gaspillage de 124 millions de tonnes par an, d'une valeur de 20 milliards de dollar US. Cette somme permettrait de nourrir, vêtir et loger la totalité de la population mondiale pendant un an.

L'utilisation des enfants par Mac Donald's

   De plus, la publicité de Mc Donald's est presque entièrement ciblée sur les enfants. Elle leur montre Mc Donald's comme un endroit joyeux (comme un cirque avec un clown pour mascotte), où on distribue pour tout le monde et à toute heure des hamburgers et des frites. Le fait de prendre un repas n'a plus rien à voir avec l'alimentation, mais devient simplement un "amusement". Chacun sait que les enfants se soucient peu de la nutrition, et les astuces publicitaires, les chapeaux de papier, les pailles et les ballons.

La prise de conscience américaine

   Même si tout le monde parle d'hégémonie américaine avec les fast food, il semblerait qu'aux Etats-Unis de plus en plus de mouvement prennent conscience de l'importance de réagir contre la place que prend le fast food dans la vie quotidienne des américains, notamment des adolescents et les problèmes entraînés à force de consommer ce genre de nourriture régulièrement. En effet apres des films comme Supersize Me ou Fast Food Nation, les USA accueillent un nouveau film Food Inc. Le réalisateur, R.Kenner analyse l'industrie agroalimentaire américaine et nous fait prendre conscience que l'hamburger maison reste le meilleur. De plus il souligne le fait qu'il est temps de s'inquiéter sur nos habitudes alimentaires et les problèmes entraînaient par celles-ci.

  Actuellement, nous pouvons vraiment parler de nouveau phénomène de société, de plus en plus de mouvements se mobilisent contre les fast food avec comme mot d'ordre: prendre conscience. Les détracteurs ne s'occupent plus seulement de la qualité de la nourriture servie, mais aussi des problème de fonds comme les pays que les grandes compagnies exploitent,les problèmes de santé relevant de la consommation de la nourriture des fast food et dans le cas de Mc Donald's, l'utilisation des enfants en leur montrant ce restaurant comme un lieu où règne la joie. Le fait le plus marquant à souligner sur la campagne anti fast food, c'est la mobilisation américaine avec les nombreux films critiquant l'hégémonie de Mc Donald's. Mais même malgré toutes ces critiques, la restauration rapide connaît toujours un très grand succès, qui ne reste cependant pas infaillible.

 
Cindy Tanguy

Marketing et fastfood, ou comment vendre la malbouffe


Avec la crise et la baisse du pouvoir d’achat, les gens se sont mis à manger fast food, simplement parce que ce n’était pas cher. A la base, c’est donc un simple mécanisme économique : la nourriture low cost. Parallèlement, les mères de famille modernes se sont mises à travailler et ont donc manqué de temps pour cuisiner. Ainsi des gens pauvres en argent et en temps ont naturellement été amenés à manger fast food. Out les vendeurs de hot dogs, l’heure est aux enseignes standardisées, dominées par l’industrie du Marketing.


  Partout ! Les fast food sont partout ! Dans les quartiers pauvres, comme dans les coins plutôt «bobos», dans les villes comme dans les campagnes. Mais dans quel but ont-ils été créés ? Dans les années 50, de petits patrons ont réalisé le potentiel marketing qu’il y avait dans le fast food. Un homme va révolutionner l’industrie du restaurant bas de gamme aux USA en taylorisant le processus de confection des plats : McDonald. Son idée : organiser la cuisine de son restaurant comme une usine. Décomposition des tâches, standardisation des ingrédients, simplification de l’offre. En bon publicitaire, il décide de rendre le restaurant visible de loin, en mettant en évidence une arche aux couleurs vives, faites pour attirer l’œil. Le concept du fast food était né : la cuisine comme usine, le restaurant comme vitrine.

Quelles sont les catégories de personnes visées , les "coeurs de cible" ?

  Les études montrent que 20% des jeunes de 15 à 24 ans consomment des repas rapides plus de deux fois par semaine. Les fast food leur sont donc destinés en priorité. Mais la stratégie marketing est bien plus ambitieuse. McDo par exemple, associe son image à celle du monde enfantin, en s’associant avec Walt Disney. Cela lui permet de fidéliser une clientèle peu exigeante sur la qualité et de plus, un enfant qui aime le McDo, c’est un client pour 60 ans ! McDo cherche clairement à toucher les enfants, notamment avec le clown Ronald, ou encore avec les Happy Meal, qui offrent de nombreux cadeaux. C’est aussi le cas de Quick, qui a su développer ses aires de jeux avec toboggans, et ballons.Quant à eux, les Sushis Shop s’adresseront plutôt aux «bobos» moyens, désireux de connaître de nouveaux horizons alimentaires sans pour autant dépenser beaucoup. Mais au fond, les fastfood s'adressent à tous :  le slogan de McDo est d'ailleurs significatif : "Venez comme vous êtes".

Une stratégie de communication ambitieuse
  
Aujourd’hui, l’entreprise ne se définit plus seulement par sa production ou par ses services mais par sa personnalité sociale ; les fast food l’ont bien compris. McDonald a un positionnement marketing clair : convaincre les clients (potentiels) de la qualité de la nourriture et du bien fondé de la Marque, à travers les publicités. Le positionnement communicationnel se traduit lui par les slogans : celui de Quick par exemple, a évolué avec le temps mais est toujours resté dans la même logique. Il est passé de «Quick, un goût plus fort que tout» à «C'est bon, vous êtes chez Quick», puis à «Nous, c'est le goût».Chez McDo, c’est l’agence de pub BETC Euro RSCG qui signe la nouvelle campagne d’image, censée renforcer la proximité entre la chaîne de fast food et ses clients : «Venez comme vous êtes», clament-ils d’ailleurs. 4 petits films montrent des personnages à différentes étapes de leur vie aux looks souvent improbables.





 
 Une stratégie communicationnelle, certes, mais aussi commerciale: la force de l'offre pour répondre à la demande

  Au niveau commercial, McDo s’appuie sur la synergie entre marques. Ce n’est pas un hasard si on y boit du Coca-Cola ; Mac Do représente pour Coca un gigantesque canal de distribution. En outre, on y trouve une grande diversité d’offres, notamment étudiantes. On peut également bénéficier de places de cinéma grâce à l’achat d’un menu spécifique. Tout cela est conçu pour augmenter la consommation, et c’est un succès ! 
Un nouveau business est récemment apparu : le halal, stratégie commerciale risquée adoptée par la chaîne de restauration Quick, qui pour conquérir des parts de marché, a mis en vente un produit destiné à un groupe de personnes ciblé. Cette nouvelle stratégie s'est avérée positive  puisqu'elle a  contribué à l'augmentation du chiffre d'affaires de 30%.Un autre marché, pour le moins novateur est également apparu..


  Vous en rêviez ? Les fast food l’ont fait ! Ils se sont mis au Bio, la grande tendance du moment !


  La crise plombe l’envie de manger au restaurant. Nous condamne-t-elle aussi à la malbouffe? Pas sûr. Les initiatives visant à offrir une restauration rapide équilibrée et de qualité se multiplient avec l’apparition de fast food verts. Les ingrédients? Produits bio et respectueux de l’environnement, ni trop gras ni trop calorifiques. Leurs atouts? Ils sont frais, naturels, et ne comportent pas d'additifs. 
Ces nouveaux snacks "sains" visaient au départ les femmes actives de 30 à 45 ans mais la clientèle s'est peu à peu élargie aux hommes, jeunes et personnes âgées. La restauration rapide de qualité ne semble pas être un phénomène de mode, mais une tendance à long terme, que les consultants commerciaux ont su exploiter avec force.



La crise ? Certainement pas pour les fast food !

Rebecca Gil.

La loi du fastfood


Les fastfoods sont tenus de respecter des réglementations rigoureuses pour empêcher des poursuites judiciaires qui peuvent nuire à leur image. Quelles sont ces réglementations ? Quels sont les procès dont les fastfoods ont été victime ? Quels sont les rapports des fastfoods avec la loi ?


  De nos jours, de plus en plus de fastfoods fleurissent dans les villes. On voit arriver de nouvelles chaines de restaurants rapides telles que les fastfoods bios. Ces nouvelles cantines permettent de manger vite et bien, et pour pas cher. Leur succès n’est plus à prouver : à Paris et dans les grandes villes, 75% des actifs déjeunent hors de leur domicile.


  Aucun diplôme n’est demandé pour exercer dans un fast food ou pour le créer , et il est possible de démarrer avec seulement 150 000 euros. Pour mettre toutes les chances de son côté, il vaut mieux choisir un thème original qui permettra de se démarquer des nombreux fastfoods déjà présents sur le marché. L’ouverture d’un fast-food est donc uniquement un souci d’argent et de créativité. C’est pourquoi les fast foods doivent respecter de nombreuses réglementations et sont même parfois la cible de procès.

Des réglementations fermes

  En ce qui concerne les réglementations, les fastfoods doivent respecter les normes ISO, notamment celles concernant les systèmes de management de la sécurité des denrées alimentaires, par exemple la traçabilité de la viande. Par ailleurs, les fastfoods font aussi l’objet de contrôles vétérinaires surprise plusieurs fois par mois, ce qui permet de vérifier le côté hygiénique du restaurant.

  Des tests rigoureux sont mis en place pour tester la qualité de la viande : une compagnie telle que McDonald’s ou Burger King teste la présence de bactéries et agents pathogènes dangereux dans leur viande cinq à dix fois plus souvent qu’une école. Les fast foods font également l’objet de nombreux contrôles, au niveau de la qualité des produits (fraicheur, présentation…), au niveau de la qualité du service (amabilité, rapidité…) mais également sur la qualité générale du restaurant (la propreté, l’aménagement…)


Mais qui n'empêchent pas les procès




 

  Malgré ces nombreuses précautions, de nombreux procès ont été intentés contre les fastfoods pour diverses raisons. Par exemple, le leader du marché mondial de la restauration rapide, McDonald’s, a été l’objet de nombreuses poursuites judiciaires, notamment pour dénoncer et punir la compagnie pour le traitement que subissaient leurs salariés. McDonald’s a notamment été critiqué pour avoir utilisé le système pénal pour faire taire ses détracteurs en se servant de lois concernant la diffamation.

  Le leader du fastfood McDonald’s a une aussi été accusé d’exploitation d’enfants comme main d’œuvre au Royaume Uni et suite à un jugement en sa défaveur, a été condamnée à payer une amende d’environ 18 600 euros.
  La firme aurait également eu des problèmes d’hygiène liés à ses abattoirs, et à un problème de contaminations. Des rumeurs ont également déjà été lancées, selon lesquelles les hamburgers seraient laissés en vente pendant des heures, sans tenir compte de la détérioration des produits et des conditions d’exposition de la nourriture à un environnement peu propice. D’autres rumeurs concernant des problèmes de non respect des dates de péremptions ont également vu le jour, mais la firme reste peu bavarde sur le sujet.
  Plus récemment, en février 2010, on se rappelle de la polémique à Roubaix, autour de la vente d’hamburgers halals, c’est à dire dont la viande a été tuée dans les règles par un sacrificateur agréé, dans huit des trois cents soixante-deux restaurants français de la chaine Quick. Ces pratiques étaient simplement signalées à l’entrée des huit restaurants par des affiches indiquant « les viandes proposées sont certifiées halal ». En apprenant cette nouvelle, le maire socialiste de Roubaix annonce qu’il ne souhaite pas que l’expérience soit reconduite et menace de contacter la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité. En effet, il estime important que Quick adapte ses offres aux consommateurs en proposant du halal, mais redoute que ne proposer plus que cela à ses clients devienne discriminatoire.
  Les fast foods sont des restaurants très contrôlés au niveau de l’hygiène et touchés par de nombreux procès. Il est donc important pour les fast foods de respecter les réglementations qui leurs sont infligées pour éviter de nouvelles poursuites et des ennuis pouvant nuire à leur image.


Margot Mariage

L'hygiène : c'est tout ce que j'aime !

Qu’y a-t-il vraiment dans nos plateaux? On devrait pouvoir répondre « de bonnes frites, du pain frais et de la viande de qualité » mais n’y a-t-il QUE cela? On suppose volontiers que beaucoup de choses peuvent se passer entre la pomme de terre et la frite ou encore entre la vache et le steak du big mac, ainsi les règles d’hygiène sont-elles toujours scrupuleusement respectées?

En théorie


  Les fastfoods, on y va sans se poser de questions, c’est rapide, c’est bon et pas cher. On aime les hamburgers faits de pain frais, la viande du kébab découpée sous nos yeux (ce qui est censé nous inspirer confiance) ou encore le poulet d’origine « contrôlée » de chez KFC.

Mais en réalité...

  On aime tellement qu’on a confiance en la propreté du lieu, la question ne se pose même pas puisqu'on sait que des organismes tels que la DRAAF (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), la DGCCRF (direction générale de la concurrence, la consommation et de la répression des fraudes) et la DDSV (direction des services vétérinaires) y veillent.


  On sait très bien que les services vétérinaires ne laisseraient pas un restaurant insalubre ouvert puisqu’il y a une première inspection où ce qui ne va pas est gentiment mentionné au responsable de l’établissement qui a tout intérêt à y remédier puisque, s’en suit une deuxième visite surprise où la récidive entraine la fermeture de l’établissement.


  Dans l’idéal, les services vétérinaires devraient toujours trouver des cuisines impeccables et surtout dans les chaines telles que Mcdo, KFC, Quick ou les kébabs qui sont censés désinfecter leurs ustensiles, javelliser leurs sols et jeter les aliments approchant la date de péremption de manière naturelle.


  Les employés quant à eux, devraient avoir une hygiène irréprochable et respecter les codes vestimentaires de rigueur avec l‘usage de nourriture, soit : mains propres, tabliers, chaussures spéciales, protection capillaire etc…

  C’est en observant plus attentivement les faits que l’image de ces fastfoods s’effrite.
  En effet, on observe de plus en plus d’accusations venant directement de salariés, bien que des questions comme celle du respect des règles d’hygiène ou la conservation des aliments dans les fastfoods demeurent des sujets tabous.


  Cependant certains salariés osent parler des conditions dans lesquelles sont crées nos repas comme par exemple à Nîmes où trois des salariés du McDonald’s accusent le fast food de manquer régulièrement aux règles d’hygiène et de sécurité alimentaire. Elles dénoncent leurs supérieurs qui leur imposent régulièrement de falsifier les dates limites de consommation de certains produits parfois jusqu’à dix jours!


  Plus inquiétant, certains kébabs ont été contraints de fermer leurs portes après une enquête de la DGCCRF dont les analyses ont révélés des traces d’urines et de matières fécales dans les aliments ainsi que de la viande avariée et des staphylocoques (faits rapportés dans le parisien et 20 minutes).


  De plus, au début des années 2000, bien des kébabs et fast food ont vu leur chiffre d’affaire nettement diminué à cause de « légendes urbaines » salissant leur réputation, effectivement on parlait à l’époque des « cracheurs » dans les hamburgers, des employés qui crachaient dans les hamburgers pour se venger sur les clients de leurs conditions de travail… Ou pire encore, dans les kébabs, les sauces blanches d’origine douteuses…


  On comprend donc mieux pourquoi, grâce à ces exemples, l’inquiétude de certaines personnes vis-à-vis de ces chaines de restauration rapide.


  Image encore entachée après le questionnement d’une des salariés d’un restaurant McDonald’s qui confesse avoir déjà perdu un de ses faux ongles dans le bac des frites, elle ajoute que le restaurant est d’une « propreté irréprochable à l’ouverture mais il ne vaut mieux pas regarder le soir venu » merci du conseil.


  En somme, on sait très bien que le marché de l’alimentation est très contrôlé mais face au nombre extrêmement élevé des fastfoods et kébab en France, il est possible de comprendre que TOUS les restaurants ne peuvent pas être régulièrement contrôlé, il y a des oublis, d’autres passent entre les mailles du filet…


  Pourtant, devons nous faire de ces exemples une généralité? Ou plutôt croire que l’homme a encore des acquis de conscience qui lui permettent de ne pas laisser son restaurant sombrer dans l’insalubrité pour se venger d’une mauvaise condition sociale?




Caroline Delepierre

mercredi 24 mars 2010

Fast-foods Bio : la bataille de la pause déjeuner saine est lancée !


    Il est aujourd’hui indéniable qu’un mode de vie sain est conseillé par la plupart des médecins. L’alimentation est même devenue une question d’ordre nationale. Ces notions du « manger bien et sain » se retrouvent très clairement dans les publicités diffusées par l’intermédiaire de tout supports audiovisuels. Les messages de préventions sont dorénavant la règle pour toute publicité concernant des produits alimentaires.
    Il y avait et cela depuis longtemps une place à prendre sur le marché des fast-foods. Il était donc nécessaire que de nouvelles chaines de restauration rapides s’installent sur le créneau. C’est le cas notamment de la chaine de restauration EXKI. 

« Natural, Fresh & Ready »

    Tel est le slogan d’EXKI aujourd’hui. La typographie de leur logo montre clairement l’image que l’entreprise veut faire passer auprès du consommateur. EXKI joue la carte de l’ultra fraicheur avec des produits sains, transformés et cuits sur place. Pour autant EXKI doit faire face a un problème qui n’est pas des moindres : s’imposer dans ce marché des fast-food. Il faut que le consommateur décide de consommer chez EXKI plutôt que chez Quick et cela n’est pas chose aisée étant donné que le panier moyen chez EXKI est nettement plus élevé que celui d’un fast-food traditionnel. Dans la chaine bio, la situation est différente. Il faut proposer au client un choix varié et surtout attirant. En effet, certains consommateurs ont cette idée préconçue que les fast-foods biologiques ne proposent que des produits peu caloriques pour une pause déjeuner et le plus souvent dirigé vers un public plus féminin que masculin. C’est pour cette raison qu’EXKI propose un choix assez large de repas à ses clients. Il y a évidemment les traditionnelles salades mais pas seulement : les produits chauds sont également bien présents. La carte du naturelle et de l’ultra frais et le plus souvent mis en avant. Le « Ready » du slogan souligne bien qu’ EXKI est un lieu où l’on peut déjeuner rapidement et sainement. De plus ces nouvelles chaines de restaurant sont bien évidemment construites à des endroits stratégiques notamment dans les quartiers d’affaires.

Manger Sain, Manger Bien !

    Cette tendance du manger sain pour être bien est une tendance tout droit venue des Etats-Unis. Des business man ont bien évidemment repéré le filon dans un pays où l’obésité est un véritable fléau. La publicité pour ce type de fastfood est toute trouvée car c’est tout simplement les stars consommant dans ces fast-foods qui reflètent cette image. Il est évident, en France, que ce mode de consommation est surtout relayé par les « bobos ». En effet, ce type de consommateur est en le cœur de cible de ces fast-foods. Le panier moyen étant élevé, les étudiants et les personnes au pouvoir d’achat moyen ne peuvent pas se permettre de manger dans ce genre de fast-foods tous les jours.

Des Burgers aux Baguettes…

    EXKI n’est évidemment pas le seul à être sur ce créneau des fast-food qui jouent la carte du naturel. En effet, une autre chaine est en pleine expansion : SushiShop. Fondée par Cyril Lignac (Animateur phare de la chaine M6 célèbre pour ses défis culinaires). En effet, le mode de consommation japonais et la culture japonaise ont aujourd’hui le vent en poupe. C’est sans doute une des raisons du succès rapide de ces restaurants. Le modèle de ce dernier est placé sur le même que celui des restaurants de type Pizza Hut assurant un service de livraison à domicile. Sushishop s’est tout d’abord développé dans les avenues parisiennes et est aujourd’hui présent dans une vingtaine de villes en France. Le marketing de Sushishop reflète également bien le type de client qu’elle vise : une carte aux lignes épurées et très stylisés. Là encore l’entreprise joue sur le terrain de l’ultra fraicheur de la fabrication à la commande. De plus, la carte du restaurant a été adaptée aux gouts européens et l’entreprise se veut garant de la protection de l’environnement en refusant de préparer des sushis à base de thon rouge. 

    Les fastfoods bio ont aujourd’hui le vent en poupe. Les bon vieux burgers et pizza laissent place à de nouveaux produits sains, frais et bon pour la santé. La bataille de la pause déjeuné saine est lancée !

Arnaud Tousch.

Le goût de la compétition


Le fastfood est partout. Du Mac Donald’s des Champs Elysées au Quick d’à côté de chez vous, impossible de ne pas les croiser. Tous semblent vous inviter à franchir leurs portes pour venir vous régaler d’un désormais classique menu hamburger-frites. Avec une telle profusion de produits, comment s’organise la concurrence dans le secteur de la restauration rapide ?

 


La rivalité Mac Donald's/Quick




  Strasbourg, 1979. Un comptoir de bois, des tables et des chaises plutôt banales. Mais des menus colorés comme on n’en avait jamais vus auparavant: le premier Mac Donald’s vient de s’installer en France. C’est le début d’une nouvelle ère. A peine un an après, l’enseigne belge Quick ouvre ses portes dans la ville d’Aix-en-Provence. La rivalité qui rythme le monde du fastfood français depuis maintenant plus de vingt ans est née.

  Quick s’autoproclame dès son arrivée sur le marché « L’autre grand du hamburger », prise de position singulière puisque la référence à Mac Donald’s est ici assez évidente et son statut de leader loin d’être remis en cause. Logique, car en 1980, quand une kyrielle de petits nouveaux comme Freetime ou Pic Pain tentent de se tailler une part du gâteau fastfood, le belge entend bien préserver sa position de challenger. Quick rachète donc certaines enseignes tandis que Mac Donald’s s’occupe des autres. La chaîne Burger King, déjà présente ailleurs en Europe, n’abandonnera le combat que bien plus tard, mais nous y reviendrons par la suite.


  Cette réduction du nombre d’enseignes était inévitable, car à l’époque les adeptes du hamburger à l’américaine se font encore rares. Il faudra attendre la fin des années 1980 pour voir les fastfoods réellement décoller dans notre pays.

  La guerre des parts de marché se fait donc entre Quick et Mac Donald’s et offre aux consommateurs un avantage certain. La présence de Quick sur la scène française oblige la chaine américaine à se surpasser dans l’Hexagone. On peut citer à titre d’exemple la création pour la France uniquement du Mac Bacon, en réponse au succès du Quick’n’Toast de leur rival. A l’inverse, Quick, pour résister au mastodonte Mac Donald’s, à fort à faire mais s’y emploie avec dynamisme.

  Une concurrence qui s’avère donc stimulante et est propre à notre pays puisque le challenger principal de Mac Donald’s dans le reste de l’Europe reste Burger King. Cette enseigne peut-être trop américaine pour le marché français, a permis au belge Quick, plus proche des attentes hexagonales, et à Mac Donald’s dont les efforts d’adaptation sont louables, de s’imposer. Burger King a désormais aux yeux de ses amateurs français, qui le regrettent, un petit côté exotique, et on en voit même certains prendre l’eurostar pour se rendre à Burgerland, le plus grand restaurant de la marque en Angleterre.


KFC & Subway, la fin de la dualité ?




  Si Quick et Mac Donald’s sont restés pendant longtemps les seuls sur le marché, depuis 2003, deux nouveaux arrivés ont su peu à peu se démarquer et se faire une place au soleil. Sommes-nous entrés dans l’ère d’un nouveau type de fastfood ?

  Prenons tout d’abord Subway. Challenger de Mac Donald’s depuis quelques années déjà aux Etats-Unis, l’enseigne a mis du temps à se faire connaître en France. Désormais, on la trouve dans toutes les grandes villes, et depuis peu certaines un peu moins grandes ! La proposition est simple chez Subway : offrir une alternative au fastfood classique fait de steak-frites et éventuellement un peu de salade. Désormais, c’est pain fait sur place et légumes à volonté ! La chaîne propose en plus un menu varié, une sorte de melting pot du fast food, à base de poulet teriyaki pour le côté japonais, tikka pour un petit goût indien, et plus récemment la recette Italian Meatballs qui veut rappeler la cuisine de la Mamma italienne ! Offrir des produits sains, et diversifiés, voilà l’argument de Subway. Tendance reprise de façon moindre chez Mac Donald’s avec l’apparition de la P’tite Salade comme alternative à la classique frite ou encore les Wraps au poulet à l’indienne.

  Chez KFC, point d’argument diététique, au contraire, il suffit de voir la taille de leur burger phare, le Towers, pour s’en convaincre. Non, leur particularité à eux se comprend lorsqu’on s’intéresse à leur nom : KFC signifie Kentucky Fried Chicken. C’est donc à base de poulet que tous les menus du restaurant sont réalisés. Pourtant, l’enseigne réussit l’exploit de proposer un menu relativement varié. Pièces de poulet, burger, twister, nuggets, faites votre choix ! On peut noter que c’est aussi le seul fast food en France à proposer la boisson à volonté, technique commerciale fréquente aux Etats-unis qui fait figure d’exception dans l’hexagone. Il aura suffit de quelques années à KFC pour presque rattraper Quick et Mac Donald’s. Pourrait-il les dépasser dans les années à venir ?


Des menaces venues d'ailleurs


  Le fastfood semble, à première vue, avoir encore de beaux jours devant lui. Deux leaders bien implantés, des challengers qui se battent avec brio, la concurrence bat son plein et encourage les enseignes à être compétitives.

  La menace pourrait bien venir d’ailleurs. En effet, on voit de plus en plus apparaître ces petites supérettes de ville, tel le Daily Monop’ de l’enseigne Monoprix ou le Carrefour city. Et que proposent-elles donc, près de l’entrée, dans ce rayon réfrigéré attrayant ? Force sandwiches, salades et smoothies, et pas n’importe lesquels : des sandwiches au pain complet, au poulet tandoori, dans des emballages design. Et le client est au rendez-vous.

  La nourriture dite « ethnique » connaît elle aussi un succès qui ne fait qu’augmenter. Traiteurs chinois et kebabs fleurissent dans les rues de nos villes pour répondre à la demande grandissante de diversité des consommateurs.

  Les leaders du fastfood seront-ils détrônés dans le cœur des français qu’ils se sont si bien efforcés de conquérir ?

Cécile Thai